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Editorial

Bienvenue sur le site dédié au tourisme surJaverlhac-bourg-vignette

la commune de

Javerlhac et la Chapelle Saint Robert

dans le beau Périgord Vert.

La commune fait partie du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin.

Nous vous proposons des chemins de randonnées - le plus ancien est celui dit "de la Pierre Virade". 

Dans le bourg de Javerlhac vous trouvez la mairie, le bureau de poste et de nombreux commerces: 

bar du centre, hotel/restaurant/bar, 3 boulangers, boucher-traiteur, pharmacie, médecin, 3 coiffeurs, superette, 2 garages dont un avec pompe d'essence, plusieurs autres services et des artisans.

Ouverture de l'antenne de l'office de tourisme dans le bourg de Javerlhac

31 square du 11 novembre, 24300 Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert

toute l'année - du mardi au samedi de 9 h à 12 h.

Tel. 05 53 56 12 65

L'emplyée de l'office d tourisme intercommunal vous renseignera avec plaisir.

Sur le territoire de la commune se trouvent 4 monuments historiques!

* le château de Javerlhac du 16e siècle,

* Forgeneuve, le moulin d'un ancien haut-fourneau où l'on forgeait des canons (17e-18e siècle)

* l'église Saint Etienne dans le bourg de Javerlhac (12e, 18e siècle), N'oubliez pas de regarder le clocher tors.

* l'église Saint Robert à la Chapelle St-Robert. Elle date du 12e siècle et a été restauré il y a quelques années.

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devant la mairie (voir aussi l'article détaillé).

Ce site est fait par des bénévoles. Les mises à jour se font suivant nos disponibilités.

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Un litige avec le meunier au 19e siècle

A la recherche d'informations sur la fontaine des amours, autrefois appelé fontaine des dames, nous avons passé des journées entière à feuilleter les registres  du conseil municipal de Javerlhac et la Chapelle St Robert. Finalement, nous avons trouver la trace de la fontaine à cause d'un litige entre le meunier et la commune concernant la propriété du petit chemin qui longe le moulin Martin.

Le premier acte se passe en 1879. Le chemin est communal et la commune entretient la passerelle.

242-1879 passerelle moulin

A la même séance et les mêmes présents M le maire a interpellé M Bordas membre du conseil et propriétaire du moulin de Javerlhac au sujet de l'appentis que ce dernier a élevé sur le chemin qui est à côté de ses roues de moulin ainsi qu'au sujet d'une cage de bois et en briques qui a été bâtie sur le bord du dit chemin.

M Bordas a répondu à M le maire en présence des membres du conseil que s'il avait fait exécuté ces divers ouvrages c'était uniquement pour abriter ses roues et sa pompe et nullement pour s'arroger des droits autres que ceux qu'il possède actuellement et que du reste il n'entend point préjudicier aux droits de passage sur ce chemin des habitants de la commune.

Le conseil considérant que la déclaration de M Bordas est satisfaisante

1° l'autorise à laisser subsister divers ouvrages qu'il a récemment érigés se réservant toutefois les droits que peuvent avoir des tiers c'est à dire les divers propriétaires intéressés.

2° a ordonné que copie de la délibération soit remise à toute personne intéressée qui en fera la demande, les réparation de la passerelle pour la traverse de l'écluse seront à partir de ce jour à la charge de la commune.

Fait et délibéré à Javerlhac les jours, mois et an susdits [27 avril 1879]

L'affaire ne s'est pas arrêtée là et en 1891 une enquête a été faite pour savoir qui était propriétaire du sentier.

Parfois la question de la propriété du petit chemin ressort encore, 130 ans plus tard.

Voici la transcription du conseil extraordinaire du 20 décembre 1891.

286 chemin moulin

20Xbre 1891

Séance extraordinaire du 20 Xbre 1891

L'an 1891 et le 20Xbre 1991 le conseil communal de la commune de Javerlhac s'est réuni au lieu ordinaire de ses séances sur la convocation et sous la présidence de Mr Desvard maire

Etaient présents

MM Donzeau, Mousnier Lompré, Mazerat, Bontemps, Locaton, Bourrinet, Mensignac, Guyot et Desvard

Absents : MM Bridet et Bosselut

Mr Donzeau a été élu pour remplir la fonction de secrétaire.

Mr le président mit sous les yeux du conseil le dossier relatif au classement du chemin rural de Forge Neuve à Javerlhac et l'invite à délibérer sur les résultats de l'enquête et sur le projet lui même.

Le conseil

Après un examen attentif des déclarations qui ont été faites et qui sont consignées dans le procès verbal de Mr Colson commissaire enquêteur.Il semble que ce chemin est de la plus grande utilité.

1° parce que plusieurs maisons situées au-dessus du moulin, et le village de chez Joly n'ont pas d'autre passage pour arriver au bourg à moins de remonter par un autre chemin qui les allongerait de 300m environ.

2° attendu qu'un grand nombre d'habitant demeurant de l'autre côté du pont y passent journellement pour aller prendre de l'eau à la fontaine des dames placée sous le chemin à classer.

3° que les lessiveuses y passent constamment pour aborder le Bandiat afin de laver leur linge.

4° que les villages de la Meynardie, du Buisson,de Forge Neuve, le Maine se servent de ce chemin qui est beaucoup plus court que la route pour arriver au bourg de Javerlhac.

5° qu'un simple examen sur le plan cadastral d'ensemble de la commune indique le chemin dont il est question, allant de l'important village de La Cour, passant devant le moulin et se dirigeant vers les villages précités.

6° que de tout temps on a passé librement par ce chemin et qu'avant la création du n°21, il n'y en avait pas d'autre pour mettre en communication avec le bourg, plusieurs maisons situées sur le bord du dit chemin et le village de chez Joly.

Que ces faits ont été affirmés par les anciens habitants de la commune.

Une seule protestation a été faite par M Bordas propriétaire du moulin. Dans cette protestation M Bordas prétend que le sentier qui passe le long de ses roues est sa propriété.

Le conseil

considérant que les auteurs de Mr Bordas étaient propriétaires du moulin depuis plus d'un siècle n'avaient jamais fait acte de propriété de ce sentier ; qu'il est vrai qu'ils avaient entretenu la passerelle sur l'écluse ; mais par la raison fort simple qu'en en ayant besoin à chaque instant pour ouvrir les vannes du moulin, ils faisaient ces réparations qui étaient peu importantes. On trouve dans les budgets des crédits affectés a l'entretient de la passerelle.

Mr Bordas prétend avoir fait paver devant le moulin. Ce travail a été fait par un domestique plus ou moins habile mais comme le public n'était pas gêné dans la circulation, aucune observation ne fut faite.

Quand au hangar qui existait autrefois au devant du moulin et qui a été démoli par ses parents il était très élevé et ne gêner en rien la circulation.

En ce qui concerne ses arguments relatifs au plan cadastral, le plan d'ensemble indique le chemin où est placé le sentier, tandis que dans le plan parcellaire on a omis d'indiquer ce sentier. C'est sur ce point que s'appuie M Bordas, mais il est incontestable que le chemin ou sentier pour les piétons qui a toujours existé est la propriété de la commune. Qu'il est très bien défini et se trouve limité d'un côté par un mur qui le sépare du jardin de M Bordas et en suivant celui de Mme Meynard et de l'autre côté par le canal qui conduit les eaux de l'écluse dans le Bandiat.

Que ce sentier n'a pas été uniquement créé pour la servitude du moulin de M Bordas puisqu'il existe non seulement en face de sa propriété mais aussi en face de celle de Mme Meynard qui n'a jamais été une dépendance du moulin.

Les auteurs de M Bordas avaient acquis les immeubles du seigneur de Verteillac et la propriété de Mme Meynard lui venait des auteurs qui à l'époque de l'acquisition des Bordas étaient des nommés « Mirlongeon »

a plusieurs reprise la commune a fait faire des réparations à ce sentier notamment sous l'administration de M, Desmarest maire qui à l'époque où M Bordas fils construisit le hangar qui abrite ses roues et couvre une partie du sentier, M Bordas père qui faisait alors partie du conseil municipal ayant été interpellé à ce sujet, déclare qu'il voulait simplement couvrir ses roues et sa cage à pompe. Cette déclaration fut consignée au registre des délibérations et signée par lui et ses collègues.

Si la commune devait invoquer la prescription ce ne serait pas celle peu recommandable de 30 ans mais celle respectable de plusieurs siècles.

Par ces motifs le conseil

vu aussi l'avis favorable de M le commissaire enquêteur

considérant que la commune a un grand intérêt a ce que ce chemin soit conservé, déclare à l'unanimité qu'il n'y a pas lieu de tenir compte de la réclamation de M Bordas et prie l'administration de vouloir bien procéder au classement de ce chemin ;

1891 page d archive


Date de création : 15/10/2020 ! 15:34
Catégorie : Menu - Javerlhac histoire