Vous êtes ici :   Accueil » La rue Louis Aragon à Javerlhac
    Imprimer la page...

Editorial

Bienvenue sur le site dédié au tourisme surJaverlhac-bourg-vignette

la commune de

Javerlhac et la Chapelle Saint Robert

dans le beau Périgord Vert.

La commune fait partie du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin.

Nous vous proposons des chemins de randonnées - le plus ancien est celui dit "de la Pierre Virade". 

Dans le bourg de Javerlhac vous trouvez la mairie, le bureau de poste et de nombreux commerces: 

bar du centre, hotel/restaurant/bar, 3 boulangers, boucher-traiteur, pharmacie, médecin, 3 coiffeurs, superette, 2 garages dont un avec pompe d'essence, plusieurs autres services et des artisans.

Ouverture de l'antenne de l'office de tourisme dans le bourg de Javerlhac

31 square du 11 novembre, 24300 Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert

toute l'année - du mardi au samedi de 9 h à 12 h.

Tel. 05 53 56 12 65

L'emplyée de l'office d tourisme intercommunal vous renseignera avec plaisir.

Sur le territoire de la commune se trouvent 4 monuments historiques!

* le château de Javerlhac du 16e siècle,

* Forgeneuve, le moulin d'un ancien haut-fourneau où l'on forgeait des canons (17e-18e siècle)

* l'église Saint Etienne dans le bourg de Javerlhac (12e, 18e siècle), N'oubliez pas de regarder le clocher tors.

* l'église Saint Robert à la Chapelle St-Robert. Elle date du 12e siècle et a été restauré il y a quelques années.

Hotspot WiFi

devant la mairie (voir aussi l'article détaillé).

Ce site est fait par des bénévoles. Les mises à jour se font suivant nos disponibilités.

Lire la suite

La rue Louis Aragon à Javerlhac

Rue-Aragon Javerlhac

Rue Louis Aragon, Javerlhac

La rue Louis Aragon est une rue un peu cachée de Javerlhac. Elle commence à la Place du Foirail. Quand on la découvre, on se demande d'abord s'il n'y avait pas un élu qui aimait les poèmes d'Aragon et aurait proposé le nom.

La vérité a plus de charme. En effet, pendant l'été 1940 Louis Aragon et sa femme Elsa Triolet ont habité à Javerlhac.

Le contexte historique

Malgré son âge - Louis Aragon a 42 ans en 1939 - il est mobilisé dès le début de la 2e guerre mondiale. La raison en est son appartenance au parti communiste. C'était une sorte de punition. En janvier 1940 il est affecté à la 3e DLM (division légère motorisée). La division se rend à Condé-sur-Escaut (département du Nord) le 5 avril. Suite à l'attaque des forces allemandes le 10 mai, les Français se replient et le 29 mai le régiment arrive à Dunkerque, d'où il est évacué vers Plymouth par des bateaux anglais. Le lendemain retour en France, débarquement à Brest. Aragon a le grade d'adjudant.

10 juin le gouvernement français quitte Paris pour Tours, puis pour Bordeaux.

14 juin l'armée allemande occupe Paris.

17 juin le maréchal Philippe Pétain appelle à cesser le combat.

18 juin, depuis Londres, le général Charles de Gaulle lance son appel de poursuivre la lutte.

20 juin bombardement de Bordeaux.

22 juin 1940, l'armistice est signé.

24 Juin les troupes Allemandes arrivent à Angoulême et font prisonniers des milliers de soldats qu'elles libèrent quelques jours plus tard.

29 juin le gouvernement français s'installe en zone libre. Dans un premier temps à Clermont-Ferrant, puis à Vichy.

Parcours de Louis Aragon et Elsa Triolet pour arriver à Javerlhac

Les sources sont contradictoires et il faudrait vérifier dans les archives.

D'après une source, au moment de l'armistice la division à laquelle appartient Aragon (8e régiment dartillerie) se trouve à Ribérac. D'après une autre, Aragon est fait prisonnier de guerre à Angoulême vers le 20 juin et s'enfui presque immédiatement avec 30 hommes et des véhicules pour arriver vers le 26 à Villetoureix et restera au moins jusqu'au 28 à Ribérac. C'est dans cette ville qu'il découvre les troubadours du moyen-âge, en particulier Arnaut Daniel. (La leçon de Ribérac ou l'Europe française, article paru dans Fontaine, n°14, juin 1941)

Au début de la guerre Elsa Triolet vit à Paris. Elle est juive et communiste, ce qui rend sa vie assez difficile. Le 10 juin elle quitte la ville dans une voiture de l'ambassade du Chili à l'aide du conseiller Arellano Marin. (Il faut savoir que le consul Pablo Neruda était un ami du couple.) Elle arrive à Bordeaux le 14, d'où elle envoie un télégramme à Aragon. Puis, elle loge à Arcachon, où elle entend l'appel de Pétain de cesser le combat le 17 juin. Aragon réussit à l'informer que lui et son régiment se trouvent à Ribérac. Dans une Pontiac du corps diplomatique du Chili elle s'y rend sur le champs. Toutefois, une fois à Riberac, un gradé lui dit qu'Aragon est déjà parti pour Javerlhac où elle le retrouve finalement après un détours de 100 km pour éviter de repasser la ligne de démarcation. Les dates des retrouvailles varient considérablement suivant les sources : le 16 (elle serait de retour à Arcachon pour chercher ses affaires le 17), 24 ou le 29 juin.

Il semble établit que le poète écrivit « Les lilas et les roses » pendant son séjour dans notre commune.

Elsa Triolet aussi a beaucoup écrit pendant son séjour à Javerlhac. Toutefois, il faudra certainement lire ses nouvelles pour savoir s'il est possible de découvrir des indices de son passage dans notre village ou se plonger dans les archives. 

Le 29 juillet Elsa Triolet écrit à l'éditeur Robert Denoël, qui est à Souillac : « J'ai pu retrouver Louis après à peine quelques miracles et nous sommes ensemble depuis le début du mois. [...] Javerlhac est un petit pays charmant, bien plus petit que Souillac, mais il pleut que c'est un scandale, surtout quand on n'a pas autre chose à faire que de se promener. »

Aragon est démobilisé le 31 juillet 1940 à Nontron. Aragon écrit à Georges Sadoul : « J’ai été démobilisé à côté de Nontron, à Javerlhac, où E. était venue me retrouver, d’Arcachon. »

Du 21 novembre 1940 au 2 décembre 1940 Louis Aragon et Elsa Triolet retournent une dernière fois en Dordogne pour rendre visite à Léon Moussinac qui est en liberté surveillée à Périgueux, après avoir été interné au camp de Gurs puis, le 28 octobre 1940 dans la prison militaire de Nontron, avant le transfert à Périgueux pour y être jugé.

Mise à jour: J'ai discuté avec mon libraire préféré à Angoulême. Aragon est bien passé dans la ville. Il aurait dit "j'ai été capturé à la cathédrale et je me suis enfui à la colonne." Le jour de l'armistice il est déjà à Javerlhac. 

Mise à jour juillet 2019: J'ai consulté la biographie "Aragon. Un destin français. II L'Atlantide (1939-1982) Editions  de la Marinière, 2013 qui cite (p.60) une lettre d'Aragon qui se trouve dans le Fonds CNRS.

"Elsa m'avait retrouvé d'une façon surprenante cinq jours après l'armistice du côté de Nontron, Dordogne. [,,,] Nous sommes restés sur place un mois, Elsa mangeant avec les officiers et j'ai été démobilisé le 1er août."

Le biographe précise que le poète a été démobilisé grâce à un certificat d'embauche comme ouvrier agricole que Renaud de Jouvenel lui avait envoyé.


Date de création : 07/02/2018 ! 10:07
Dernière modification : 19/07/2019 ! 14:38
Catégorie : Menu - Javerlhac histoire

Réactions à cet article

Personne n'a encore laissé de commentaire.
Soyez donc le premier !